Quel avenir pour les espaces naturels de la commune ?
Les Milhaudois ont deux espaces naturels à leur disposition, la garrigue et la plaine. Ils sont non constructibles (et le resteront !)
À propos de la garrigue ?
La garrigue est mal en point : les axes de circulation sont visiblement envahis par des déchets de tous genres, notoirement à proximité des campements et des habitats illicites. Un examen de ces dépôts sauvages révèle également des gravats provenant de chantiers, à côté des habituels pneus usagés et barriques métalliques. On peut soupçonner l’existence de décharges cachées. Nous allons faire un état des lieux et procéder à un nettoyage des chemins et des dépôts visibles. Nous devrons solliciter l’aide de bénévoles pour atténuer une charge intolérable pour les contribuables milhaudois. Il faut se pencher sur ce que nous voulons faire de cet espace naturel.
Les directives en matière d’urbanisme sont claires : il faut mettre un terme à l’étalement urbain, au mitage et à la destruction des espaces naturels et boisés. Ces objectifs nous conviennent !
Pour protéger la garrigue de Milhaud nous pouvons l’ouvrir à des activités compatibles : oliveraies, pastoralisme, cultures méditerranéennes sans irrigation artificielle. La présence humaine en liaison avec ces activités permises est un facteur « protecteur » et une garantie contre les occupations illicites.
Nous voulons un espace protégé mais ouvert, un conservatoire qui ne sera pas un musée.
Nous allons tester quelques mesures : barrières sur les axes de circulation compatibles avec les services incendies, dégager les sentiers.
Nous devons solliciter les avis des spécialistes des espaces méditerranéens fragiles, leur soumettre notre état des lieux et nos souhaits.
Cet espace doit rester accessible aux activités de loisirs (chasse, randonnée, sentiers balisés didactiques, sports non motorisés, VTT et VTC) respectueuses de l’environnement.
L’urbanisation n’ira pas plus loin dans cette zone..
Quelques mots au sujet de la Pondre.
La Pondre, apporte ses eaux au Vistre en se mêlant au Grand Courant après sa traversée du village. Elle borde la garrigue et en reçoit les eaux pluviales. Pour limiter les risques d’inondation du village, nous pensons que 2 ou 3 bassins de rétention en garrigue, sont nécessaires. Cependant la «recréation» d'un cours «naturel» s’écartant de Milhaud ne paraît plus utopique.
Nous savons tous que cette incursion dans le village est une création humaine.
Pourquoi ne pas faire pour la Pondre, ce qui est prévu pour le Vistre, une revitalisation de son cours ?
La Pondre dans son cours actuel (ou un cours extra muros) avec le Grand courant dans la plaine constitue une partie de notre trame bleue. L’autre est le Vistre dont l’aménagement est à l’étude par le SAGE(1). Nous envisageons de faire un lien « vert » entre les 2 cours d’eau et en aménager les rives. Ce sera une partie de la trame verte.
Une autre trame verte à l’étude, est celle qui pourrait ceinturer la commune en bordure de la RN 113. Il serait le tampon arboré pour atténuer les nuisances sonores de la circulation sur la RN 113.
Dans sa traversée de la zone habitée, la Pondre reste un cours d’eau que nous devons maintenir en vie.
Et si nous évoquions notre patrimoine agricole ?
Là encore, les directives en matière d’urbanisme sont strictes : pas de destruction de l’espace agricole et pas d’extension de l’habitat dans cette zone.
Nous analysons avec les signalements de la SAFER (2), les transactions sur les parcelles de la zone. Nous souhaitons attirer des nouveaux agriculteurs et des activités agricoles innovantes.
Une activité agricole pérenne passe nécessairement par la garantie des revenus des exploitants. Un poumon vert vivant, utile, accueillant, agréable.
Des objectifs imaginatifs et concrets. Les suggestions sont les bienvenues, les signalements des incivilités complèteront notre surveillance.
1 SAGE : schéma d’aménagement et de gestion des eaux
2 SAFER : société d’aménagement foncier et d’établissement rural
Remerciements à Francis BURST photographe naturaliste Milhaudois.